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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2008-01-09
Zigor Goieaskoetxea et Aurore Martin / militant(e)s de Batasuna
L´Etat français n´estime même plus utile de donner l´illusion

C es dernières semaines on a assisté à des remous provoqués par les divergences sur le volet culturel du contrat territorial Pays Basque 2020.

Chacun déclame sa reconnaissance envers l’Institut Culturel Basque (structure mise en place par l’État français, à l’époque pour contrecarrer les véhémences des secteurs abertzale), et affirme que sa légitimité n’est pas remise en cause. Cela dit, l’Etat, et sa délégation régionale dans le domaine de la culture, la DRAC, préférerait visiblement s’en remettre aux structures qu’il chapeaute lui-même. Par ailleurs, un audit est tout de même demandé sur le fonctionnement de l’ICB.

Au-delà des interprétations, des beaux discours et des nuances des uns et des autres, certaines données ne trompent pas. D’après les négociations actuelles, l’enveloppe finale du Contrat de territoire 2007-2013 serait inférieure de 50% à celle de la Convention spécifique 2001-2006. Un grand nombre de projets élaborés par les acteurs locaux lors de la longue réflexion Pays Basque 2020, puis adoptés par son assemblée générale, seraient tout simplement écartés. Dans le volet culturel, un seul projet serait retenu parmi les 12 proposés. L’État français n’estime même plus utile de donner l’illusion d’une certaine prise en compte de la spécificité de notre territoire.

Ne doit-on pas y voir un changement d’attitude, voire de politique vis-à-vis du Pays Basque ? Serait-ce une des applications du triptyque de la méthode Sarko : négation, mépris, répression ?

L’épisode culturel n’est qu’un exemple supplémentaire de la logique politique appliquée au Pays Basque, et à maintes fois dénoncée par le mouvement abertzale. Deux évidences se dessinent:

- Premièrement, la proximité des lieux de pouvoirs décisionnels est une évidence pour une appréhension juste des réalités et des besoins locaux. Autrement dit, personne mieux que les habitants de ce pays ne peut dire ce qui est bon pour nous.

- Deuxièmement, toute orientation en ce sens est aujourd’hui soumise au bon vouloir et aux intérêts politiques de l’Etat français. C’est en effet de celui-ci que dépend le développement de notre pays, et les pseudo-démarches et structures dites "spécifiques" n’y changent rien, ou si peu. La précarité ou plutôt le vide institutionnel que nous subissons nous condamne au mieux à quémander, convention après convention, des miettes de pain ; au pire, à voir la culture, l’économie, le foncierŠ de ce pays dégringoler.

Les schémas d’aménagement auxquels aboutiront les réflexions Pays Basque 2010, 2020 et autres n’auront de contraintes juridiques, d’aspect légal, sans une véritable institution de proximité chargée de les exécuter, de les financer, et dotée des compétences pour le faire. En bref : un statut d’autonomie.

Une fois n’est pas coutume, il est temps de rappeler la nécessité d’amorcer un véritable débat sur les besoins institutionnels des provinces de Soule, de Basse-Navarre et du Labourd.


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