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Le JPB > Culture 2007-08-23
Un grand voyageur en escale à Hendaye
·Le prix Pierre Loti 2007 a été décerné à Philippe Sauve, qui arrive demain et présentera son livre, un film et ses projets

C’est que les grands voyageurs auraient peu d’opportunités de financer les découvertes qu’ils viennent nous faire partager sans le milieu de l’édition.

Catherine Domain a fondé Ulysse en 1971. La librairie parisienne se double aujourd’hui de la librairie hendayaise qui ouvre l’été. Mme Domain y a initié le "Prix Pierre Loti" qu'elle a pu mener à bien grâce au partenariat du groupe Serge Blanco. Grande voyageuse elle-même, elle a même vu sa librairie parrainée au début des années 80 par Hugo Pratt. L’histoire est aussi belle que le hasard et Madame Domain s’en souvient comme de la veille. "Il cherchait des livres sur la corne de l’Afrique, c’était tout en haut alors j’ai tenu l’échelle". Mais... ce propriétaire d’une immense bibliothèque, ayant grandi en Ethiopie, avait encore besoin de documentation ? "Il faut dire que sa bibliothèque vient de chez moi..." Ainsi se croisent et se lient les lecteurs, les auteurs et les voyageurs. Mais ceci est une autre histoire.

Le prix concerne les récits de voyage et reste ouvert aux grandes éditions comme aux particuliers qui éditent à compte d’auteur. Cette année, sélectionné parmi 22 ouvrages, celui du Toulonnais Philippe Sauve a conquis le jury, composé du maire, du maître du port d'Hendaye, de l’administrateur du Château d'Abbadia, de Serge Blanco, des éditions Yago et de la librairie Ulysse.

A la clé, un séjour en Thalassothérapie chez le partenaire principal (le voyageur aurait-il besoin de soins ?), mais aussi tout un tas de visites (croisière côtière, domaine d’Abbadia)... Car le guerrier a peu de repos : l'auteur préparera un récit de ses impressions sur le Pays Basque et Hendaye, qui sera publié aux éditions Yago, initiant ainsi une mini-collection. Mais il s’agit surtout de présenter le voyage pour la relation duquel il a été primé. Il s’agit de Siberia, publié en 2006 chez Presses de la Renaissance.

Ce périple est, sur le papier, stupéfiant. A bord d'un simple canoë, acheté aux abords du lac Baïkal, Philippe Sauve s'est engagé dans l'aventure périlleuse d'une descente du fleuve Lena, dans la redoutable Sibérie : 3 800 kilomètres jusqu’à l’océan Arctique. Sans aucune assistance, il a vécu ainsi, pendant presque cinq mois, dans un combat incessant avec lui-même. Entre sa peur viscérale des ours et sa crainte permanente de mauvaises rencontres, son voyage se teinte d'une humanité profonde.

Nature somptueuse et énigmatique, réalité sauvage d'une des régions les plus inhospitalières de la planète... "Le voyage est une alternance de mort et de renaissance", écrit-il dans son livre. "Je suis parti un peu les mains dans les poches pour traverser cette grande Sibérie, mais c’est ainsi que j’aime voyager. A mon départ de Toulon, j’avais un sac à dos pesant moins de dix kilos et l’équipement photo et vidéo prenait tout le poids, puisque je n’avais qu’un rechange vestimentaire (de type ville)", raconte-t-il.

Rencontres

Vendredi 24 août, remise du Prix.

Mercredi 29 août, 20h30, projection du film réalisé au Château d'Abbadia. Entrée gratuite

Jeudi 30 août, 19h, soirée de signatures à la Librairie Ulysse.

Rens. 05 59 20 63 91.



Philippe Sauve, 33 ans et des km
C’est à l’âge de 18 ans, en 1992, qu’épris de grandes évasions, Philippe Sauve démissionne de son emploi d’électricien et part pour un tour du monde en solitaire qui durera deux ans. Marche à pied sur plus de six mille km aux Etats-Unis, canoë sur les rivières, les lacs du Canada.... il côtoie aussi la vie des SDF du Mississipi, partage le chant des Indiens sioux, s’initie à l’art de la pêche et de la chasse avec les Inuits du Grand Nord, traverse l’Alaska... De retour de voyage, Philippe entreprend l’écriture d’un récit en utilisant les milliers de pages écrites dans ses journaux : La marche de la vie, préfacé par Stéphane Peyron. En 1996, une rencontre dans un salon de livres bouleverse sa passion pour l’écriture. L’écrivain de polars à succès, Maurice Périsset, lui indique la voie de la fiction littéraire. Philippe publie alors Sous les ponts de Memphis (1998) et Le scalp de l’homme blanc (1999).

En 2000, il reprend ses voyages et retourne sur les territoires des peuples amérindiens. Il y revient après la réalisation du court-métrage Ernest : le portrait d’un écrivain sioux, âgé de soixante ans, qui veut réécrire l’Histoire américaine. Puis, dans le but de libérer un ami de sa dépendance à l’héroïne et conscient que seule la nature peut l’aider à s’en sortir, Philippe organise une expédition dans l’ouest américain. 6 000 km en voiture et 600 mètres de falaises escaladées plus tard, l’équipe revient en France avec le film L’ange de la rue.

En 2003, il part en Amazonie dans le but de rassembler les éléments d’un prochain roman : La cité Z (en cours d’écriture). C’est en été 2005 qu’il entreprend de traverser la Sibérie.


 
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