Peu avant 17h hier, Giuliano Cavaterra a été remis en liberté après près de 36 heures de garde à vue au commissariat de Bayonne. Sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Le responsable de Batasuna pour les relations extérieures (en particulier dans l’Etat français) avait été interpellé mardi matin dans le cadre d’une enquête préliminaire sur une participation supposée par les services de police espagnols à "l’élaboration et à la distribution de Zutabe", le bulletin interne de l’ETA. Une participation qu’il a démentie auprès de la police judiciaire et de la sous-direction antiterroriste qui l’interrogeaient, a-t-il déclaré à la sortie de l’hôtel de police. Une enquête préliminaire qu’il avait déjà dénoncée le 20 avril dernier lors d’une conférence de presse de Batasuna, puisque motivée par les déclarations du Parisien Sébastien Bédouret extorquées sous la torture par la police espagnole lors de son arrestation à Hernani en janvier dernier en possession d’un exemplaire de Zutabe, selon le témoignage recueilli par le comité contre la torture (TAT).