Plus que la couleur, à Donostia on aime le bruit
·Le concours prend fin demain soir, mais les feux de l’Aste Nagusia ont d’ores et déjà marqué les esprits donostiar
Une fois de plus le concours international de feux d’artifice illumine merveilleusement les fins de soirée donostiar. L’attraction majeure de l’Aste Nagusia donnait rendez-vous tous les jours à 22h45 pour des performances toujours plus belles et extraordinaires. Ce soir et demain soir ont lieu les deux dernières prouesses pyrotechniques dans le ciel gipuzkoar.Ce sont les Australiens de Foti International Fireworks Pty Ltd, qui avaient ouvert le bal dimanche. Cette entreprise créée en Italie en 1793, émigrée par la suite sur l’île continent, a combiné dans son spectacle la tradition avec les dernières avancées techniques, enchaînant de grands effets de style et les couleurs uniques d’une grande qualité. Le tableau rouge précédant le vert, avant que le bleu ne prenne le relais.
Rythme effréné andalou
La compagnie de Grenade Maria Angustias Perez a offert le 13 toute sa collection pyrotechnique, tirant les fusées dans le ciel tout en offrant des mouvements digitaux au raz du sol. Un spectacle d’une grande complexité et dont la caractéristique principale fut l’absence totale de temps mort entre les tableaux. Une performance originale et surprenante dans la lignée de son prix remporté en 2006 au concours de Barcelone.Le 14 les Angolais de Fogos de Artificio, entreprise créée très récemment en 2000 par des experts portugais, ont montré le savoir-faire d’une des rares compagnies pyrotechniques du continent africain. Débutants sur la Concha et dans le circuit international, les Angolais, tout en étant justes, sont restés classiques, répétant les tirs multicolores pleins d’exotisme. Ce qu’il a manqué, l’une des choses que préfère le public, le bruit assourdissant d’un feu.
Le son des Aragonais
Avec 21 participations au concours de Donostia, ce sont les vétérans de Pirotecnia Zaragozana qui avaient l’honneur de lancer leurs fusées le jour de la Vierge. Et ce qu’avaient omis les prédécesseurs africains fut la caractéristique principale du feu aragonais. Rythme changeant et couleurs variées, le tout dans une forte ambiance sonore, tout était organisé pour abrutir totalement le spectateur donostiar, qui décidément, aime beaucoup le bruit.La jeune multinationale Flash Art avait la dure tâche de succéder à Zaragozana, pour sa première apparition sur la Concha. Doté de couleurs chaudes, le feu fut d’une très grande qualité. Mais ce qui aura le plus surpris les esprits donostiar aura été l’innovation dont ont fait preuve les techniciens de Flash Art. Dans le graphisme mais aussi dans la dimension des fusées dans le ciel Gipuzkoar. Hier soir c’est la compagnie familiale Rochas Areas qui tentait de conserver sur le Concha le haut niveau imprimé tout au long de la semaine par les différents concurrents de ce 44e concours international de feux d’artifice de Donostia. Dur pour les Galiciens, d’autant plus qu’ils seront suivis ce soir des extraordinaires Chinois Lidu Fireworks, l’une des plus grandes compagnies pyrotechniques au monde capable il est vrai du meilleur comme du pire. Les Chinois aiment les feux posés et colorés, pas forcément du goût européen. Mais Lidu a appris à changer de comportement hors de ses frontières. Vainqueurs de la Concha de Oro l’an dernier, mais aussi en 1989, 2001 et 2002, les Valenciens de Ricardo Caballer clôtureront demain ce concours donostiar. Habitués des premiers postes dans les différents concours, ces derniers devraient une fois de plus offrir un spectacle d’une très grande qualité tant visuelle que sonore. Les vieilles lames s’affrontent... en garde
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Aujourd’hui se déroule le IVe tournoi populaire d’escrime de l’Aste Nagusia sur la plage de Zurriola. Cette quatrième édition débute à 18h et les finales devraient se dérouler vers 20h. Avant la compétition officielle aura lieu une démonstration d’escrime médiévale qui permettra, aux personnes qui le désirent, d’empoigner de vielles lames et de s’essayer à l’escrime. Pour participer à la démonstration et au concours, il suffit de s’inscrire au bar Ondarra sur le paseo de Zurriola. La participation est totalement gratuite. D’un caractère populaire, le système de combat du concours applique les règles médiévales : sur une piste circulaire, le premier qui touche gagne un point, le vainqueur étant le premier à cumuler trois points.
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