André CAZETIEN Ancien maire de Mourenx
Madagascar, un point d´Histoire
Il y a 60 ans, le premier avril 1947, un mouvement de révolte anticolonialiste éclatait à Madagascar. La répression des forces militaires françaises, conduite par le gouverneur français et son haut-commissaire (1) dans l'île fut, selon la presse d'aujourd'hui "la plus sanglante de la colonisation". Il y eut plusieurs dizaines de milliers de morts. Le chiffre de cent mille fut avancé. Je me souviens. Pour avoir dénoncé dans un article de presse (le journal quotidien Les nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest) les responsabilités du haut-commissaire, celui-ci, me traduisit devant les tribunaux : Je fus condamné à 50 000 francs d'amende malgré la défense de Maître Douzon, l'un des plus brillants avocats du barreau de Paris. Un grand meeting eut lieu au Pavillon des Arts de Pau à la veille du procès.
L'an dernier le Président de la République française en voyage à Madagascar a reconnu publiquement la responsabilité de la France dans ce massacre effroyable. Je suis prêt à recevoir des services de la République française le remboursement de ces 50 mille francs que je verserai, je m'y engage, au Mouvement contre le racisme et l'antisémitisme (MRAP)
1 Le haut-commissaire était Pierre de Chevigné
2 (2) C'était ainsi que l'on appelait à l'époque (aussitôt après la guerre 39-45) le ministre actuel de la Défense nationale.
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