Monsieur le Député,
Je vous remercie très sincèrement de votre nouvel intérêt pour le "redoutable problème des ours dans les Pyrénées".
Je suis moi-même très inquiet que le gouvernement, pour soutenir l’action, duquel vous avez sollicité et obtenu les suffrages majoritaires de la 4ème circonscription des P.A. poursuive, par autisme, une action très déstabilisatrice pour les populations et activités pyrénéennes.
Après avoir pourtant participé aux premières rencontres ministérielles sur la question de l’introduction de nouveaux ours, vous n’avez pas participé à la dernière rencontre entre une délégation de l’ANEM et Madame Nelly Olin, ministre de l’Ecologie. Vous lui auriez certainement exprimé avec la même gravité que moi l’angoisse des bergers de montagne que le gouvernement condamnerait désormais à vivre clôturés avec leurs troupeaux alors que les ours seraient, eux, libres de l’espace autour d’eux, l’inquiétude des Maires dont la responsabilité pourrait être demain engagée en cas d’accident, ou encore l’immense incompréhension devant une consultation tronquée qu’on voudrait faire passer pour de la concertation.
Jeudi dernier, le Conseil d’Administration du Parc National avait à débattre de cette question. Je pensais que vous seriez là. Nonobstant votre absence, j’ai plaidé devant les représentants de l’Etat, comme l’ont fait en son temps Augustin Bonrepaux et le Conseil Général de l’Ariège, un indispensable moratoire dans l’introduction en cours de nouveaux ours et l’instauration d’un vrai dialogue.
Vous me demandez une réunion du Comité de Massif Pyrénées alors même que vous ne l’avez pas demandée à Monsieur le Préfet Daubigny, coprésident de cette instance au nom de l’Etat. Je vous prie de bien vouloir retrouver dans la masse de courriers que vous avez à traiter après votre si longue absence, l’invitation que je vous ai adressée bien avant votre interpellation, pour mercredi prochain 17 mai à 9h30 à Toulouse, pour une réunion de la Commission Permanente du Comité de Massif dont vous êtes membre. Cette question de l’Ours est inscrite à l’ordre du jour.
Je suis persuadé que vous saurez établir un choix judicieux dans les multiples sollicitations dont vous êtes l’objet.
Dans l’attente, je vous prie de croire Monsieur le Député, en mes meilleurs sentiments.
