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Le JPB > Sujet à la une > Rugby 2007-08-18
Un BO averti en vaut deux
Après avoir tiré des conclusions pertinentes de la saison passée, le Biarritz Olympique attaque la saison 2007/2008 avec les mêmes intentions de victoires

On en conviendra, après avoir baladé le Bouclier de Brennus deux ans d’affilée sur la grande plage de Biarritz, la passe de trois s’annonçait difficile. Une prouesse uniquement réservée aux plus grandes écuries de l’histoire du championnat. Le BO n’y est pas parvenu. Ni en championnat, ni en Coupe d’Europe d’ailleurs où la désormais fameuse équipe de Northampton s’est chargée de donner une terrible douche froide aux Basques, alors que le BO restait sur une incroyable série de victoires en Coupe d’Europe. Non pas que le Biarritz Olympique Pays Basque ne fasse pas partie de l’élite, au contraire, mais pour l’instant, il a manqué de ce brin de régularité qui permet d’atteindre ce qui en sport est considéré comme le summum : parvenir à demeurer sur la crête de la vague.

En revanche, la relative contre-performance des Biarrots ne remet aucunement en cause les objectifs du club. Le président Marcel Martin l’a dit et redit : le BO veut encore disputer les deux finales majeures de la saison. A partir de là, comme toujours, il appartient aux joueurs de ramener les titres.

La leçon est retenue

Même si le Top 14 ne démarre que fin octobre, le BO a lancé hier soir son compte à rebours personnel avec le premier match amical (ou test-match pourrions-nous dire) de la saison. La victoire sur Bristol (36-5), bien que pas très significative à ce stade de la saison, autorise quand même un certain optimisme. Car, si l’an dernier, le BO s’est cassé les dents à des moments clés de la saison, staff, joueurs et dirigeants ont su prendre le recul suffisant pour analyser la situation : "L’an dernier, nous sommes sortis d’une saison en demi-teinte au point de vue résultats par rapport aux ambitions affichées. C’est arrivé car il n’y a pas eu de remise en question pendant la saison. Et ce, pour un tas de raisons que nous avons identifiées. À partir de cette analyse, nous allons rectifier le tir cette année" explique l’entraîneur Jacques Delmas pour qui un concours de circonstances a emmené le doute dans les vestiaires d’Aguiléra: "Il y a eu beaucoup de blessés et nous n’avons pas pu faire le turnover souhaité. Il n’y a donc pas eu d’émulation, et je pense que là réside le plus gros problème. Il n’y a pas eu suffisamment de concurrence dans le groupe, les joueurs se sont laissé vivre. Nous avons été sur du courant alternatif toute la saison, un coup, il fallait gagner et l’on a réussi et puis après on s’est laissé vivre. Une certaine nonchalance s’était introduite dans le groupe. Sans doute sommes-nous aussi responsables. Dans tous les cas j’espère que cette année, on va repartir sur de bonnes bases avec envie et que l’investissement sera total". Le reste des équipes est donc prévenu. Le BO a fait son mea culpa, il faudra doublement compter sur lui pour l’avenir.

Peu de nouvelles têtes

Pour cela, le club biarrot a opté pour une solution qui a quand même bien fonctionné par le passé : garder le noyau principal du groupe et ajuster par petites retouches. Certes, l’emblématique Thomas Lièvremont a fait ses valises pour rejoindre ses frères à Dax, mais Vahafolau, sur qui reposent de grands espoirs, est venu étoffer la troisième ligne. Cela dit, cette année, Biarritz compte énormément sur les Dridi, Bosch, Malonga et autre Carriza, appelés à jouer des rôles capitaux dans le nouveau BO. Sans compter les retours de Jimmy Marlu ou Trévor Hall qui pourraient apporter ce plus dont a besoin le tandem Delmas-Lagisquet. "On avait besoin de mettre de l’émulation en première ligne" explique Delmas, "je crois qu’on va pouvoir le faire. On avait besoin de mettre de la concurrence en 3e ligne, j’espère là aussi qu’on va pouvoir le faire. En seconde ligne, le retour de Trevor Hall va également emmener une certaine émulation. Derrière, nous avons un effectif, si nous n’avons pas trop de blessés, suffisamment opérationnel pour pouvoir créer cette concurrence qu’on n’a pas pu mettre en place la saison passée".

Pour le reste, les rouge et blanc se sont surtout tournés vers la jeunesse, vers l’avenir somme toute, car mine de rien, Biarritz s’efforce de planifier les groupes avec des années d’avance. Les jeunes recrues d’aujourd’hui devraient être les titulaires indiscutables de demain. C’est comme ça que ça marche chez Martin.

Un calendrier exigeant

D’autant que la saison du BO s’annonce particulièrement difficile en termes d’exigences. Beaucoup de rencontres en peu de temps, des doublons pendant le tournoi des VI Nations... autant de contraintes que les internationaux devront assimiler avec l’aide de leurs coaches. "Le recrutement a été fait en fonction de tout ça" convient l’entraîneur des avants biarrots. "Nous savons aussi que nous possédons des joueurs de qualité et ils devront justement profiter de ces périodes, où certains seront absents, pour gagner leur place. Je pense que ça ne peut être que positif. Il faut essayer de voir le bon côté de la chose et ne pas toujours se dire on nous prend ci, on nous prend ça. On connaît les règles du jeu dès le départ, donc à partir de là on a monté un groupe en conséquence. Et je vous dis que si l’on a moins de blessés que l’an dernier on pourra vraiment faire un travail de qualité".



« Je pense rendre encore quelques services au Biarritz Olympique »

ENTRETIEN | Marcel MARTIN

Après deux Boucliers de Brennus consécutifs, Marcel Martin n’en démord pas. Les deux finales sont les objectifs du club. Le président du BO fait un tour d’horizon sur le groupe qui a attaqué la saison hier soir avec le match amical contre la formation de Bristol.

Les objectifs du BOPB pour la saison à venir ?

Les mêmes que l’année dernière, les mêmes que l’année précédente. Nous souhaitons participer aux deux finales, celle du Top 14 et celle de la coupe d’Europe... enfin de la Heineken Cup.

Avec un tel calendrier comment allez vous atteindre ces objectifs élevés ?

On présente une équipe dans laquelle on a quand même 50 joueurs sous contrat. Il en faut 22 sur la feuille de match, donc théoriquement il y a de quoi faire deux équipes. Bien entendu ce ne sont pas deux équipes de même valeur parce qu’on a pris quand même 17 jeunes en centre de formation, dont on espère beaucoup pour le futur. On a beaucoup d’internationaux, mais à partir du moment où on signe un joueur, surtout quand il est déjà international, il faut en accepter les conséquences.

Une certaine stabilité d’ailleurs au vu du recrutement. C’est une volonté de votre part ?

La politique de Biarritz depuis dix ans que je suis là, ça a toujours été de garder un noyau dur de joueurs et de procéder par petites touches. On sait très bien, c’est arrivé malheureusement dans d’autres clubs, qu’une immigration massive peut créer des clans et une gestion difficile. Nous, on choisit de garder ce noyau dur, et on greffe quelques nouveaux joueurs, mais finalement très peu. Quand vous regardez les professionnels sous contrat que nous prenons cette année, nous en avons 33 sous contrat, 4 ou 5 de nouveaux et donc 28 qui étaient au club l’année dernière. Ça prouve notre volonté de continuité, bâtir petit à petit mais toujours pour l’avenir. Pour répondre précisément, l’an dernier nous n’avions que 43 joueurs sous contrat. Du coup avec 50 joueurs nous avons non doublé des postes, mais nous en avons aussi triplé voire quadruplé certains. Il faut ça pour aborder un calendrier que l’on sait difficile. Ce groupe élargi est aussi nécessaire par rapport à quelque chose dont peu de personnes parlent : les mesures d’accompagnement concernant la santé des joueurs, selon lesquelles tous les huit matches, ils vont devoir se reposer et donc il va bien falloir instaurer des roulements. On parle de ressources humaines, c’est à la mode. On va faire de la gestion de nos ressources humaines en fonction de nos objectifs et du calendrier. Pour cela il faut du nombre. De toute façon on connaissait les règles du jeu avant, et l’on a fait en conséquence.

Des enseignements passés de la Coupe d’Europe 2007 pour aborder celle de 2008 ?

Northampton c’est un souvenir douloureux. Je crois que ce qui a peut-être compté c’est qu’on les a battus deux fois en poule. Alors peut-être qu’instinctivement, sans le vouloir, les joueurs ont pensé dans leur subconscient que ça allait être facile, et ils n’étaient pas préparés mentalement comme il faut. Vous savez, le rugby, ce n’est pas que du physique et de la technique, c’est aussi beaucoup de mental et il en a sans doute manqué face à Northampton.

Vous avez embauché un préparateur mental ?

Non. La meilleure préparation mentale des joueurs, ce sont eux-mêmes qui la font. Elle se fait en petit comité, avec le discours du capitaine, celui des entraîneurs. Il n’y a pas besoin d’un préparateur mental quelles que soient ses qualités. Quand on a l’envie, la gagne, la rogne, on les a en soi. Vous savez, le préparateur mental, il n’est pas sur le terrain.

Est-ce votre dernier mandat ?

J’ai toujours dit que j’étais là pour servir le club. Quand j’ai dit que je remettais mon mandat à disposition, c’était tout simplement pour dire au club : je ne m’accroche pas à mon mandat, je suis là parce que Serge Blanco me l’a demandé. Mais ça a été interprété différemment. Pour l’instant, je pense rendre encore quelques services au club. Mais si demain il y a quelqu’un de plus qualifié que moi ou que je me sens fatigué, alors je céderai mon mandat.

Avec Dax et Bayonne en Top 14 est-ce difficile d’attirer des partenaires ?

Pour moi, le derby en lui-même, c’est peu de frais de déplacement et une grosse recette assurée. Je ne peux qu’accueillir avec plaisir un deuxième derby. Après on peut me dire ça va être dur pour avoir de nouveaux partenairesŠ Mais bon, on vient d’engranger 50 nouveaux partenaires cette année et la plupart des anciens sont restés. Les partenaires, ils le sont aussi parce qu’ils aiment le club. Il n’y a pas que des raisons économiques. On a un bon groupe de partenaires, on essaie qu’ils soient heureux à l’intérieur du club. Et s’il y en a un qui trouve qu’il est plus heureux à Bayonne ou à Dax, ça veut dire qu’une seule chose... c’est qu’il faut qu’on travaille pour le faire revenir.

Marc DUFRECHE


 
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